Sa carrière sur le long terme : entrées après deux années calendaires et dix années calendaires
De 1958 à 1959 inclus |
De 1958 à 1967 inclus |
5 448 427 entrées |
8 644 494 entrées |
Nombre d'apparitions dans le classement hebdomadaire
N° 1 |
Top 3 |
Top 10 |
Top 20 |
Top 30 |
6 (toutes lors de sa sortie de 1958) |
20 dont 11 lors de sa sortie de 1958 et 0 en 1967 et 8 en 1973 et 0 en 1980 et 1 en 1984 et 0 en 1988 |
69 dont 36 lors de sa sortie de 1958 et 1 en 1967 et 17 en 1973 et 9 en 1980 et 6 en 1984 et 0 en 1988 |
112 dont 55 lors de sa sortie de 1958 et 5 en 1967 et 23 en 1973 et 15 en 1980 et 10 en 1984 et 4 en 1988 |
156 dont 82 lors de sa sortie de 1958 et 11 en 1967 et 28 en 1973 et 19 en 1980 et 12 en 1984 et 4 en 1988 |
Nombre de semaines à plus de (en entrées)
un million |
500 000 |
100 000 |
50 000 |
AUCUNE |
AUCUNE |
18 dont 17 lors de sa sortie de 1958 et 0 en 1967 et 0 en 1973 et 0 en 1980 et 1 en 1984 et 0 en 1988 |
72 dont 42 lors de sa sortie de 1958 et 0 en 1967 et 18 en 1973 et 9 en 1980 et 3 en 1984 et 0 en 1988 |
"Les dix commandements" est sorti dès novembre 1956 aux Etats-Unis, et ne sortira en France que le 17 janvier 1958.
Entre temps il a été un triomphe aux USA, son casting est solide et son budget monstrueux (aux effets spéciaux impressionnants pour l'époque),
le sujet touche le public français, et De Mille a enchainé des mégas triomphent les années précédentes
(fin 1957, "Sous le plus grand chapiteau du monde" est le second plus gros succès au box office français depuis fin 1944,
"L'odyssée du docteur Wassel" est le 20ième plus gros succès, et "Samson et Dalila" est 35ième).
Tout est réuni pour que le film soit sur un podium, annuel au minimum.
Le choix fut fait d'une sortie de prestige de longue durée, avec des places très chères, et pour une durée de carrière d'exclusivité très longue,
à la "Autant en emporte le vent". Et le résultat fut un succès comme "Autant en emporte le vent" (peu d'entrées mais beaucoup de recettes,
et une renommée bien supérieure à sa popularité réelle qui permit un bouche à oreille sur plusieurs années).
"Les dix commandements" va tourner toute l'année dans au maximum 6 salles pour toute la France,
du coup il ne passe son premier million qu'en fin d'automne.
Il connait enfin un élargissement de son parc de salle pour Noël 58 (20 salles pour toute la France, puis 25 pour le Nouvel an),
ce qui lui permet à la mi-janvier 1959 de passer le million et demi d'entrées. La demande était là.
Toujours sur une vingtaine de salles, il passe les 2M d'entrées mi-février. La carrière du film s'est bien accélérée avec les copies éditées en plus.
Sa distribution passe à 40 salles en avril, et le 14 avril les 3M sont dépassés.
A la mi-juin, ce sont quatre millions de prophètes qui ont payé leur ticket pour "Les 10 commandements".
La stratégie de faire du film une oeuvre rare a payé.
En juillet, le film est peu vu, mais à partir de mi-août le film est de nouveau projeté avec succès à travers la France dans une vingtaine de salles,
et il continue à engranger lentement mais sûrement des entrées à son box office.
Puis sa carrière s'accélère de nouveau en octobre avec une quarantaine de salles, et les 5 millions sont franchis mi novembre 1959.
Il continue ainsi sa carrière sur 1960, toujours sur peu de salles (remplies),
assez peu chaque semaine mais ce sont les gouttes d'eau qui forment les Mers Rouges,
et "Les dix commandements" cumulent six millions d'entrées à son box office en avril 1960. Il fait désormais parti des champions du box office français.
Il est le 17ième film à franchir cette barre depuis fin 1944 (et cinquième film américain).
Au printemps 1961, il dépasse la barre des 7 millions d'entrées. Il aura encore du succès sur 1961, et sur 1962 il approchera le demi-million d'entrées,
ce qui lui permettra de franchir les 8 millions d'entrées, il est alors seulement le cinquième film à atteindre un tel succès depuis fin 1944!
Il aura un peu plus de 100 000 entrées de plus en 1963, puis il ne sera quasiment plus projeté ensuite, afin de préparer sa reprise en 1967.
"Les dix commandements" ressort dans quelques salles lors de l'été 1967, saison creuse favorable aux reprises.
Et ce sera près de 500 000 spectateurs de plus en 1967, et de même en 1968!
Et encore plus de 260 000 entrées en 1969.
Ce qui porte son cumul à fin 1969 à un monstrueux box office de 9 422 679 entrées! Il est alors le huitième plus gros succès depuis 25 ans!
Et il attire encore 178 000 amateurs de péplum biblique en fin de carrière de reprise, en 1970, pour un cumul en 4 ans de 1,445M d'entrées, alors que
sur ces quatre ans au maximum seulement 42 484 entrées hebdomadaires (en octobre 67), le film a été projeté de ci de là étalé pendant toute cette période.
Mais le miracle n'est pas fini, le film ressort en grande pompe en fin juin 1973, avec encore plus de succès que sa reprise de 1967!
Cette fois-ci, finie la carrière avec quelques salles qui tournent,
il ressort plus largement (on est à l'heure naissante des multiplexes), il franchit le mont des 10M en août, mais sans jamais atteindre les 100 000 entrées hebdomadaire
il reste 23 semaines à suivre dans le top 20 (pas loin de 6 mois donc!) et 17 semaines à suivre au-dessus des 50 000 entrées!
Et dès fin 1973 ce sont près de 1,5M de spectateurs qui se sont précipité dans les salles
comme on se rue à travers une Mer Rouge qui s'ouvre, et encore près de 400 000 adorateurs du Veau d'or sur 1974; fin 1974, le film cumule 11,457M d'entrées.
Et en 1975, encore 280 000 entrées, 1976 plus de 190 000 et 1977 encore 230 000 spectateurs... Soit en 5 ans 2,578M de spectateurs!
Etonnant en soit à l'époque où le cinéma et ses succès ont complètement changé, mais paradoxalement son côté démodé a sans doute joué en sa faveur
comme ce type de film n'était plus tourné.
Et un cumul monstre de 12,16M, sans avoir fait une seule semaine à 200 000 entrées depuis sa sortie.
Puis le film redevient invisible quelques années,
car sa carrière n'est pas fini, et au lieu de céder à la facilité en vendant le film aux chaines de télévisions françaises
(aux USA, le film est diffusé chaque année à la télévision sans abonnement depuis 1973, la dernière grosse reprise aux Etats-Unis fut en 1972),
Paramount France prépare encore une reprise majeure pour 1980!
Bravo au Pharaon à la tête de la Paramount en France, car cela va permettre au film de passer dans une dimension biblique du box office français!
Alors qu'il a déjà dépassé les 12 millions d'entrées, il resort en août 1980, et il va rester pendant 9 semaines dans le top 10,
stable sous les 100 000 et au-dessus des 50 000 entrées!
Et son exploitation va continuer jusqu'en 1981 pour au total pour cette reprise encore réunir 1,18M de spectateurs!
Il cumule 13,33M de fidèles, repassant devant "Ben-Hur", et à un poil de barbe de Moise du Pont de la rivière Kwai (qui a été repris aussi en 1980, réalisant 173 000 entrées en six mois,
c'est dire la longévité hors norme de ces Dix commandements qui sont de la même période que le film de David Lean),
il est désormais le cinquième plus gros succès depuis 1944! (et il a même été brièvement quatrième avant que "Il était une fois dans l'ouest"
et sa lente régularité de locomotive au charbon ne le dépasse quelques mois plus tard)
Et ça continue en 1984, avec de nouveau une ressortie en salle en France! Alors que Canal+ nait cette année-là,
le film attire (sur deux ans) encore 700 000 amateurs de miracles et dépasse les 14M.
On pourrait penser que le film a finit sa carrière, son grand spectacle étant désormais loin des canons des années 80 en matière de grand spectacle,
mais en 1988, le film ressort de nouveau, et c'est encore plus de 160 000 personnes qui se rendent en salle pour cette version restaurée.
Depuis, il n'a été que très marginalement diffusé en salle.
A l'étranger, en plus de son triomphe en Amérique du nord, "Les dix commandements" a aussi dicté sa loi en Europe
(environ 15M d'entrées en Grande-Bretagne, plus de 16M en Italie...). En Amérique Latine, c'est aussi un classique populaire encore diffusé à la télévision gratuite
plusieurs fois par an dans les années 2010, 60 ans après sa réalisation. Par contre en URSS on a préféré "Le capital" et en Chine "Le petit livre rouge".
Accueil internautes :
AC 8,0 (9000). SC 7,2 (6400). IMDB 7,9 (78 000). K 7,4 (2560). FA 7,4 (17 800). D 8,3 (12 000).
Film toujours très aimé, même si relativement peu vu sur les sites francophones au regard de son succès.
Chez les russophones, c'est une curiosité exotique pour cinéphile pointu...
Progression pendant les cinq dernières années :
Progression LABORIEUSE.
Moins de 500 entrées en cinq ans.
39 entrées, aucune depuis trois ans.